Les services de réadaptation jouent un rôle primordial dans le parcours de soins pour certaines catégories d’usagers, notamment ceux ayant besoin de recouvrer leur autonomie après un accident, une chirurgie ou certaines maladies (dont l’AVC). Ces services englobent notamment la diététique, l’ergothérapie, la physiothérapie, le travail social et l’orthophonie.

À la suite d’une visite à l’urgence ou d’un séjour hospitalier, certaines personnes ont besoin des services de réadaptation, soit à domicile, en soins intermédiaires ou en interne dans un centre spécialisé. Il importe que ces services de réadaptation soient rapidement disponibles, selon les besoins, afin d’éviter des séjours indus à l’urgence ou dans les unités de médecine ou de chirurgie en centre hospitalier.

Certains services de réadaptation sont souvent offerts à domicile. Nombre d’études ont démontré la faisabilité et l’efficacité de la réadaptation des usagers à domicile, particulièrement pour les troubles musculosquelettiques, les accidents vasculaires cérébraux, les maladies pulmonaires obstructives et la démence (ACSSD, 2011). Certains programmes, dont celui touchant la chirurgie d’implantation de prothèses de hanche, ont d’ailleurs démontré la faisabilité et la rentabilité de cette approche. De plus, la difficulté à assurer de façon continue la présence de main-d’œuvre qualifiée au sein des installations de réadaptation représente également un élément favorisant le développement de services externes.

Toutefois, certains usagers ont besoin d’une réadaptation plus intensive qui nécessite les services d’un centre de réadaptation. Les CISSS/CIUSSS sont responsables de rendre accessibles, le plus près possible du lieu de résidence des personnes, les services posthospitaliers de réadaptation en interne, selon les besoins des usagers. À cette fin, il est indiqué :

1. de simplifier et d’uniformiser les mécanismes d’accès aux services posthospitaliers de réadaptation en interne;
2. d’utiliser un outil commun pour la transmission des informations clientèles;
3. de concentrer les clientèles avec un faible volume afin d’optimiser l’expertise et l’utilisation des ressources humaines et des plateaux techniques;
4. de collaborer au désencombrement des urgences, particulièrement en situation de crise, en accélérant les processus et la disponibilité des ressources de réadaptation;
5. de s’assurer que les transferts en centre de réadaptation s’effectuent dans des délais raisonnables, soit en 24 heures après qu’un lit soit disponible; les transferts et admissions doivent également être assurés selon une disponibilité de 7 jours/semaine.

Le MSSS a adopté le Plan d’accès aux services pour les personnes ayant une déficience. Ce plan prévoit une démarche structurée visant l’accessibilité et la continuité des services de réadaptation pour cette clientèle. Il comporte des standards à atteindre selon trois niveaux de priorité : urgent, élevé et modéré. Ces niveaux représentent des normes quantitatives définissant les délais maximaux à respecter selon les principales étapes de l’accès aux services : accueil, analyse de la demande et début des services.

Chaque région du Québec, sous la supervision des différents établissements, assure les services de réadaptation selon les besoins de la population. Il importe donc de considérer tous types de services de réadaptation, notamment ceux en dépendance. Après leur passage à l’urgence, les personnes utilisatrices de substances psychoactives qui désirent poursuivre une démarche de sevrage ou de réadaptation peuvent, une fois la dangerosité du sevrage exclue, être transférées dans un CRD, en fonction des capacités locales. Elles pourront alors poursuivre un séjour à l’interne ou effectuer un suivi en externe.