Ministère de la Santé et des Services sociaux
Information pour les professionnels de la santé
Ressources humaines
Rôles et responsabilités de l'équipe
Pour tous les membres du personnel de l’urgence, incluant les médecins, les responsabilités suivantes sont attendues :
- assurer la qualité et la sécurité des soins et services dispensés;
- déclarer toute situation indésirable survenue (incident et accident) en lien avec la prestation de soins ou de services, en conformité avec la LSSSS;
- s’assurer qu’une divulgation soit réalisée auprès de l’usager ou à son représentant si présence de conséquences, en conformité avec la LSSSS.
Assistante infirmière-chef
L’assistante infirmière-chef a la responsabilité de planifier, d’organiser, de coordonner et d’évaluer les soins infirmiers octroyés par les membres de l’équipe durant son quart de travail. Elle voit rigoureusement au suivi des épisodes de soins des usagers, en partenariat avec l’ensemble de l’équipe soignante, afin d’optimiser les séjours de ces derniers. Par conséquence, elle agit en étroite collaboration avec les médecins spécialistes et les divers professionnels en consultation, mais également avec l’équipe de la gestion des lits, les assistantes infirmières-chefs des autres unités de soins et celles des services d’urgence lors des transferts interinstallations.
Devant la gestion et la supervision des différents secteurs de l’urgence mais également afin de préserver la mission de l’urgence, l’assistante infirmière-chef collabore étroitement avec les cogestionnaires afin de relever les situations inhabituelles contraignants le bon fonctionnement d’un service d’urgence, la qualité et la sécurité des soins. Afin de lui permettre de bien s’acquitter de son rôle quant à la supervision et à l’organisation des soins, il faut lui permettre, selon les besoins, de se dégager des soins aux usagers.
Plus particulièrement, l’assistante infirmière-chef doit :
- travailler en collaboration avec les cogestionnaires;
- superviser le travail d’équipe et apporter son soutien à l’équipe soignante;
- s’assurer que les soins octroyés respectent les normes de soins attendues;
- superviser les épisodes de soins et coordonner la planification des congés;
- accompagner les familles et les personnes proches aidantes lors de situations de soins difficiles;
- contribuer au suivi des bonnes pratiques inhérentes aux services d’urgence et participer à l’implantation et à la pérennisation de celles-ci, en collaboration notamment avec les conseillères en soins et l’infirmière en pratique avancée;
- démontrer une expertise clinique ainsi qu’une connaissance approfondie des politiques et des procédures encadrant les services d’urgence.
Enfin, rappelons qu’il est attendu de l’assistante infirmière-chef une attitude positive, un leadership mobilisateur auprès de collègues et une implication dans divers comités permettant l’amélioration continue du service d’urgence. Qui plus est, la personne assurant cette fonction doit avoir une saine gestion de ses émotions et de faire preuve d’une capacité d’adaptation et de réorganisation rapide.
Infirmière
L’infirmière de l’urgence assume la responsabilité de l’ensemble des soins infirmiers en fonction des besoins biopsychosociaux des usagers qui lui sont confiés. Le suivi clinique en regard de l’évaluation, de l’élaboration d’un plan thérapeutique ou de l’application de soins et de traitements lui est le plus généralement octroyé. Certains outils technologiques assurant la collecte de données, particulièrement au regard des mesures hémodynamiques non invasives et invasives, sont fréquemment utilisés pour soutenir sa pratique.
L’intégration des nouvelles technologies représente un défi pour l’infirmière, tant sur le plan de son apprentissage que sur celui de l’effet de leur intégration dans sa pratique et l’organisation des soins. Mieux soutenue dans ses activités de surveillance, l’infirmière peut démontrer une plus grande rapidité d’intervention et d’anticipation des complications potentielles et, ainsi, participer activement à la diminution des risques de morbidité et de mortalité des usagers pris en charge. Elle doit néanmoins constamment maintenir ses compétences à jour. Par ailleurs faut-il rappeler l’intégration constante de nouvelles technologies ou une bonification de leur utilisation pour le personnel soignant. En ce sens, l’infirmière doit démontrer une aisance dans leur utilisation.
Dans le cadre de sa pratique à l’urgence, l’infirmière doit ainsi relever plusieurs défis tout en assurant la sécurité et la qualité des soins. Pour cela, elle :
- s’adapte à un environnement changeant, constamment en mouvement, où il peut subsister plusieurs sources de tensions ou de variables dans les soins;
- collabore étroitement avec les médecins, les professionnels et les autres membres de l’équipe dans la gestion de l’épisode de soins de l’urgence;
- supervise les membres de l’équipe de soins intervenant auprès de la clientèle sous sa responsabilité;
- planifie les interventions selon les priorités de l’urgence;
- s’assure du suivi des mesures diagnostiques et des consultations médicales en temps opportun;
- fait preuve d’initiative dans la résolution de problèmes et pour la prise de décision;
- effectue une vigie de la situation globale de son secteur à l’urgence.
Infirmière auxiliaire
L’infirmière auxiliaire de l’urgence contribue à la collecte de données entourant l’état de santé de l’usager et à la réalisation de son plan de soins, et prodigue des soins et des traitements infirmiers et médicaux. Circonscrite à son champ d’exercice , elle collabore aux soins globaux des usagers sans les prendre en charge sous son entière responsabilité. Elle ne peut donc exercer ses activités en pleine et entière autonomie; elle agit en collaboration avec l’infirmière.
L’intégration des infirmières auxiliaires au secteur de l’urgence exige, de la part des gestionnaires et de l’équipe de soins, une vigie quant à la réalisation des activités et au respect du champ d’exercice de celles-ci. Une réorganisation des activités peut alors être nécessaire durant les heures de repas, à titre d’exemple. Leur intégration est plus particulièrement attendue dans l’aire ambulatoire, en collaboration avec l’infirmière, lorsque le niveau d’activité le requiert. Elle peut néanmoins travailler auprès des usagers du secteur des civières, excluant ceux sous monitorage cardiaque. Cela nécessite une plus grande vigilance, notamment puisque l’infirmière auxiliaire ne peut exercer auprès de la clientèle instable en raison de l’évaluation continue requise et de la complexité des soins.
Préposé aux bénéficiaires
Le préposé aux bénéficiaires effectue des activités qui incluent principalement les soins ayant pour but d’assurer le confort, le déplacement sécuritaire et le maintien de la mobilité des usagers avec une attention particulière pour la clientèle aînée ou à mobilité réduite. À ce chapitre, le préposé joue un rôle important dans le déroulement du programme touchant l’approche adaptée à la personne âgée en milieu hospitalier.
Pour les usagers ayant une condition particulière liée à un état de dangerosité ou de vulnérabilité, il assure une surveillance étroite de même que le soutien nécessaire aux autres membres de l’équipe dans la réalisation des soins. Il doit assister les infirmières, les infirmières auxiliaires et les médecins au regard des tâches physiquement exigeantes.
Enfin, il effectue d’autres activités spécifiques, dont la vérification de la disponibilité et du bon fonctionnement des équipements.
Agent administratif classe 3 (fonction de commis)
L’agent administratif classe 3 permet aux membres du personnel professionnel de consacrer leur temps aux activités cliniques en assurant nombre de tâches touchant l’enregistrement et le traitement de l’information, qu’elle soit de nature clinique ou administrative. Il allège de façon significative les tâches administratives du médecin et de l’infirmière en remplissant plusieurs autres fonctions, dont la réception des données de laboratoire, l’assemblage du dossier médical, la gestion des appels pour les consultants ou la saisie de données dans les systèmes informatiques. Il voit à ajouter au dossier les documents pertinents à l’épisode de soins des usagers, selon les demandes signifiées.
Le nombre d’agents administratifs nécessaire au bon fonctionnement de l’urgence est en fonction de l’achalandage de l’urgence et de la complexité des activités qui y ont cours. Dans les urgences achalandées, cette fonction doit être assurée 24 heures par jour.
Dernière mise à jour : 07 octobre 2022, 16:29