Ministère de la Santé et des Services sociaux
Information pour les professionnels de la santé
Services préhospitaliers d'urgence
Choix du centre receveur
La très grande majorité de la clientèle préhospitalière reçue à l’urgence provient des transports effectués à la suite de demandes de la population (9-1-1), ce qui représente environ 85 % du volume des personnes transportées par les SPU, tandis que 15 % de ce volume est lié à des demandes de transferts interétablissements.
Lors des transports dits primaires (demande de la communauté), le centre hospitalier receveur est choisi en fonction du plan d’organisation des services, qui considère les éléments suivants :
- le type de clientèle (par exemple traumatisée, médicale, obstétrique, etc.);
- les ressources disponibles au centre hospitalier receveur (niveau du centre en traumatologie, en cardiologie, etc.) à la présence de certaines spécialités (par exemple pédiatrie, obstétrique, etc.);
- la condition clinique de l’usager (niveau d’instabilité clinique) selon les règles d’appréciation clinique préhospitalière définies aux protocoles d’intervention clinique à l’usage des TAP (PICTAP);
- la disponibilité des ressources ambulancières;
- le temps de transport vers le centre hospitalier;
- la localisation des différents centres hospitaliers sur un territoire particulier;
- l’« appartenance » de l’usager à une spécialité d’un centre receveur;
- la capacité d’accueil du centre receveur;
- le choix de l’usager;
- la présence de signes et symptômes évoquant une maladie à surveillance extrême (par exemple la COVID-19, Ebola, MRSI).
Il est à noter que la condition clinique spécifique de l’usager (niveau d’instabilité) et les soins disponibles dans un centre receveur en fonction de cette condition (par exemple le réseau de traumatologie) sont prioritaires sur d’autres éléments, tels que l’appartenance et le choix de l’usager. Ce dernier critère, bien qu’important, peut revêtir une importance variable selon la région concernée lors de l’élaboration de son plan d’organisation des services, en fonction de l’analyse de besoins et des ressources disponibles. De surcroît, dans les régions urbaines, il est encouragé que la répartition des «cas généraux» se réalise davantage sur le principe de l’achalandage d’une installation plutôt que sur «l’appartenance» des usagers à un centre hospitalier. Des partenariats entre les services préhospitaliers, les CCS ainsi que les établissements doivent être dressés en ce sens.
La conduite du véhicule ambulancier lors du transport de l’usager vers le centre hospitalier est dictée par sa condition clinique. C’est à l’intérieur des PICTAP que se trouvent les précisions au sujet des niveaux de conduite, soit urgente (avec sirènes et feux d’urgence), immédiate (avec sirènes et feux d’urgence, au besoin seulement) ou non urgente (sans sirènes ni feux d’urgence).
Dernière mise à jour : 12 juillet 2021, 10:39