Ministère de la Santé et des Services sociaux
Information pour les professionnels de la santé
Aspects médico-légaux
Mort irréversible
Indications
Présence de signes objectivables de mort irréversible suivants :
- Rigidité cadavérique (rigor mortis)voir la note 1 avec, sauf exception, lividité post-mortem (livor mortis)voir la note 2;
ET/OU - Putréfaction non avancéevoir la note 3.
Si la putréfaction est à ce point importante qu’elle empêche l’identification du patient ou si l’ensemble des éléments de putréfaction sont présents, se référer au protocole Mort évidente.
1. Rigidité cadavérique : la rigidité cadavérique se caractérise par la rigidité musculaire qui débute au niveau de la tête, de la mâchoire pour descendre graduellement vers le bas du corps. Le paramédic doit porter une attention particulière à ne pas confondre la rigidité cadavérique avec la présence d’un trismus, d’une cyphose ou d’une rigidité causée par une hypothermie. De façon générale, la rigidité cadavérique est accompagnée de lividité.
2. Lividité post-mortem : les lividités post-mortem sont des plaques de sang qui apparaissent dans les régions les plus déclives du corps, de 30 minutes à deux heures après le décès. Elles peuvent être absentes en cas d’hémorragie sévère ou d’anémie importante. Le paramédic doit porter une attention particulière à ne pas confondre la lividité avec la cyanose, la peau marbrée ou une ecchymose/hématome.
3. Putréfaction non avancée : la putréfaction est caractérisée par des éléments tels que : gonflement des tissus; friabilité des tissus; suintement du cops; tissus gangreneux bleuâtres ou noirâtres; odeur nauséabonde caractéristique.
Contre-indications
Mort évidente
Interventions
Valider la présence des critères suivants :
- Confirmer l’absence de pouls;
ET - Confirmer et verbaliser les signes objectivables de mort irréversibles présents;
ET - Effectuer la lecture d’une asystolie au MDSA pendant une minute.
Ne pas effectuer de manœuvres de réanimation.
- S’il y a ambiguïté concernant les critères précédents, le paramédic doit rapidement initier le protocole de réanimation. Se référer au protocole Arrêt cardiorespiratoire (ACR).
Pour la réalisation d’un constat de décès à distance ou au centre hospitalier, se référer au protocole Constat de décès.
Remarques
En présence de spicules de simulateur cardiaque (pacemaker) seuls et sans QRS, le patient doit être considéré en asystolie.
Si des manœuvres de réanimation (compressions et ventilations) sont impraticables et que les signes de mort évidente ne sont pas présents, le présent protocole peut s’appliquer.
Dernière mise à jour : 26 mars 2024, 13:38