• Indications
• Objectifs de soins
• Interventions
• Remarques

Indications

Exposition cutanée à une substance toxique ou inhalation d’une substance/vapeur toxique.

Objectifs de soins

• Identifier la présence de danger pour les intervenants.
• Identifier la ou les matières dangereuses et administrer l’antidote, si applicable.
• Assurer une oxygénation maximale, lorsqu’appropriée (indépendamment des cibles de saturométrie).

Interventions

S’assurer que le patient est éloigné de la source de contamination, et si applicable, qu’il a été décontaminé par les autorités compétentes.

Se référer aux équipes spécialisées afin de déterminer s’il est adéquat d’intervenir et si le port d’un équipement de protection individuel est requis. Éviter tout contact cutané avec le patient.

Tenter d’identifier la matière impliquée (voir Toxidromes et matières dangereuses) :

• En cas d’exposition/suspicion d’intoxication au monoxyde de carbone, au cyanure ou au sulfure d’hydrogène :
  • Administrer de l’oxygène avec un MHC indépendamment de la valeur de la saturométrie (voir Satrométrie et oxygénation);
  • Effectuer une mesure de la carboxyhémoglobine par CO-oxymètre (si disponible et selon l’organisation régionale).
• En cas d’exposition à une substance irritante :
  • Considérer l’irrigation oculaire;
  • Considérer une bronchoconstriction. Au besoin, se référer au protocole Bronchoconstriction;
• Si un antidote est disponible sur les lieux (ex. : milieu industriel) :
  • Assister le personnel autorisé à administrer l’antidote;
  • En l’absence de la personne autorisée à administrer l’antidote, contacter le Centre antipoison ou le l’unité de soutien clinique (ou l’équivalent) et suivre les indications pour l’administration de l’antidote;
  • Apporter l’antidote ou le descriptif de celui-ci au centre receveur.

S’il y a présence de brûlure des voies respiratoires ou de brûlure oculaire, se référer au protocole Brûlure.

Activer la recirculation d’air dans le module de soins.

Aviser le CH de la particularité du cas, en communiquant le maximum d’informations.

Aviser le supérieur hiérarchique afin de :

• Faire le suivi avec les autorités compétentes (ex. : sécurité civile, service incendie);
• Permettre la décontamination des ressources et des équipements avant la remise en service.

Remarques

Les équipements de protection individuels (EPI) et le vêtement de protection individuel (VPI) ne sont pas des équipements de protection efficaces contre toutes les matières dangereuses. Rester vigilant et respecter les consignes établies par les autorités compétentes.

Même si le patient est décontaminé, s’assurer d’une ventilation forcée dans le module de soins. Une couverture d’urgence apposée sur le patient peut être utilisée pour contenir les contaminants.

Saturométrie

En cas d’exposition/suspicion d’intoxication au monoxyde de carbone, au cyanure ou au sulfure d’hydrogène, la saturométrie doit être considérée comme étant faussement élevée, et par conséquent comme non fiable.

Centre antipoison du Québec (CAPQ)

Si le paramédic reçoit des directives d’un intervenant du CAPQ lors d’une intervention, se référer au protocole Directives d’un professionnel de la santé.

Poivre de Cayenne

Bien que le poivre de Cayenne ne soit pas une matière dangereuse, le patient qui en a été aspergé doit être décontaminé. Le paramédic doit faire preuve de vigilance puisqu’il s’agit d’une substance irritante et volatile. Dans cette situation, une irrigation oculaire est indiquée.

Principes de décontamination (par une autorité compétente)

• Retirer tous les vêtements contaminés;
• Retirer toutes les particules solides (ex. : poudre);
• Rincer la partie affectée avec une grande quantité d’eau, en prenant soin de ne pas contaminer les régions saines (selon le contexte, prévenir l’hypothermie).

Renseignements requis

• Nature du contaminant (fiche de données de sécurité/SIMDUT);
• Durée de l’exposition au contaminant;
• Délai depuis la contamination.